Alors que va débuter le catéchisme et une nouvelle année pastorale, voici quelques « propos sur la foi » tenus par le Pape François lors d’un angélus...
Pour expliquer en quoi consiste la foi et quelles sont ses exigences, le Pape s’est efforcé de commencer par dire ce qu’elle n’est pas. Puis, il s’est aussi attaché à expliquer ces paroles déconcertantes du Christ tirées de l’Evangile du jour : « Je ne suis pas venu pour apporter la paix, mais la division ».
Vivre la foi, ce n’est pas décorer la vie avec un peu de religion
« La foi n’est pas une chose décorative, ornementale (le Pape le répétera à la fin de l’angélus en insistant : rappelez-vous cela !). Vivre la foi, ce n’est pas décorer sa vie avec un peu de religion, comme une tarte qu’on décore avec de la crème (applaudissements !) Non, la foi ce n’est pas cela ! La foi implique de choisir Dieu comme critère de base pour sa vie, et Dieu n’est pas vide, Dieu n’est pas neutre, Dieu est toujours positif, Dieu est amour et l’amour est positif ».
Dieu s’est incarné, il est quelqu’un, il se donne
«Alors que Jésus est venu dans le monde, on ne peut pas faire comme si Dieu, on ne le connaissait pas, comme si c’était quelque chose d’abstrait et de vide, une référence purement nominale. Dieu a un visage, il a un nom : Dieu est miséricorde, fidélité, il est la vie qui se donne à nous tous ».
Jésus n’est pas neutre, il est à la fois signe de contradiction et paix
« Quand Jésus dit qu’il est venu apporter la division, ce n’est pas qu’il veuille diviser les hommes. Au contraire, Jésus est notre paix, notre réconciliation ! Mais cette paix n’est pas la paix des tombeaux, elle n’est pas compromis à tout prix, elle n’est pas neutralité. Jésus n’est pas neutre, il n’apporte pas la neutralité. Le suivre signifie s’impliquer, renoncer au mal, à l’égoïsme, et choisir le bien, la vérité, la justice, même quand cela demande des sacrifices, ou de renoncer à ses propres intérêts. Et cela divise, oui, nous le savons, et cette division concerne les liens les plus étroits. Mais attention, ce n’est pas Jésus qui divise ! Lui donne le critère : vivre pour soi-même, ou vivre pour Dieu et pour les autres, se faire servir ou servir ; obéir à soi-même ou obéir à Dieu. Voilà en quoi Jésus est signe de contradiction. »
Foi et violence sont incompatibles
« La vraie force du chrétien est la force de la vérité et de l’amour, qui implique de renoncer à toute violence. Foi et violence sont incompatibles (le Pape répète deux fois cette phrase et marque un temps d’arrêt). Au contraire, la foi et la force vont ensemble. Le chrétien n’est pas violent, mais il est fort. Et avec quelle force ? Celle de la douceur. La force de la douceur, le force de l’amour. La foi est force d’âme ! »
Marie, modèle de foi
« Même Marie suivit Jésus toujours fidèlement, gardant le regard de son cœur fixé sur Lui, le Fils du très Haut, et sur son mystère. Et à la fin, grâce à la foi de Marie, les proches de Jésus [qui n’avait pas toujours partagé sa façon de vivre ou de prêcher, nous dit l’Evangile], se mirent à faire partie de la première communauté chrétienne. Demandons à Marie qu’elle nous aide à garder le regard toujours fixé sur Jésus et à le suivre toujours, même quand cela coûte ».