NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION

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PAROISSE de BOUGIVAL


Le précieux Sang du Christ

Publié par Paroisse Bougival sur 26 Juin 2022, 15:26pm

Catégories : #VIE de L'EGLISE

Le précieux Sang du Christ

Notre église a été consacrée à l’occasion de la fête liturgique du Précieux Sang du Christ, le 1er juillet 1929. 
Voici quelques explications sur cette fête liturgique.

Le souvenir du sang versé par Jésus fut l'objet d'un culte dès les premiers siècles de l'ère chrétienne.

Des racines bibliques se trouve dans la Sainte Écriture.
Ainsi, par exemple l’Ancien Testament annonçait cela avec 
- Le sang versé par Caïn tuant par Jalousie son frère Abel dont le sacrifice avait été agréé par Dieu. La terre altérée but le sang d’Abel. Mais le sang cria vengeance contre le meurtrier. C’est une figure du sang du Christ qui, sur le Calvaire, crie non pas vengeance mais rédemption.
- Quelques millénaires plus tard, les premiers-nés masculins du peuple d’Israël opprimé par les Égyptiens furent préservés de l’ange de la mort en raison du sang des agneaux mis sur ordre de Dieu sur les montants des portes de leurs maisons : figure du sang sauveur du Christ, l’Agneau véritable.
- Le Prophète Isaïe vit, dans sa vision, un homme qui écrasait des raisins dans un pressoir. Le Prophète interrogea cet homme : « Pourquoi ton vêtement est-il si rouge ? » « J’ai dû fouler seul le pressoir, et parmi les peuples personne n’est avec moi ». Cela annonçait le Christ sur le pressoir de la croix dont l’habit est rougi par le sang rédempteur.
Et dans le Nouveau Testament, le jour de la circoncision de Jésus rappelle que ce sont les premières gouttes versées par notre Seigneur, puis il y aura sa sueur de sang durant son agonie, le sang versé lors la flagellation mis en avant par Ponce Pilate lors du fameux ‘Ecce homo’, et enfin celui jaillissant du Cœur transpercé au Calvaire.

Ainsi La Ste Écriture nous enseigne c’est par Jésus, « en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais son propre sang » que nous avons été rachetés. (Cf. He IX, 12)
« Vous le savez, dit saint Pierre, ce n’est pas par des biens corruptibles que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ »
(1 Pr I, 19).
Le Christ, « Lui qui nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sang »
(Ap I, 5), a tout réconcilié et a « fait la paix par le sang de sa croix » (cf. Col I, 20).
Saint Jean, dans sa vision du Ciel décrit la foule des saints chantant l’hymne de la Rédemption : « Tu nous as rachetés par ton sang, nous qui venons de toute tribu, de tout peuple, de toute nation ! »

Les racines historiques de cette célébration sont à rechercher aussi dans les récits de la vie de Jésus. Selon la tradition, le soldat Longinus transperça le côté de Jésus avec une lance pour constater sa mort et, s'étant converti, il recueillit une jarre du sang qui coulait du côté transpercé, puis s'enfuit en Italie et s'arrêta à Mantoue (Italie) en 37 après J.-C. là où fut construite plus tard la Basilique Saint-André.
En 804, après la découverte du vase enterré par Longinus à côté de sa tombe, des parties de la relique du Très Précieux Sang furent transférées à la Sainte-Chapelle de Paris (France), à l'église Sainte Croix de Guastalla (Italie), à la basilique Saint-Jean en Latran de Rome (Italie) et à l'abbaye de Weingarten (Allemagne). 

Cette dévotion a franchi les siècles, portée par plusieurs saints comme Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), sainte Marie-Madeleine de Pazzi (1566-1607) et saint Gaspard del Bufalo (1786-1837) qui lui a voué toute sa vie.

Bien des cathédrales ont été bâties à travers le monde pour exposer les reliques de ce Précieux Sang à la vénération des fidèles. Mais ce culte a pris un vrai tournant avec le pape Pie IX, qui l’a instituée officiellement comme fête en 1850. Il accorda à ceux qui feraient le mois du Précieux Sang en particulier, l’indulgence plénière. C’est dire l’importance qu’il voulait donner à cette célébration qui aurait lieu le 1er dimanche du mois de juillet, mais devait se prolonger tout le mois pour entretenir le principe du sacrifice, élément chrétien de la sainteté.
Pie XI, en 1934, l’a élevé parmi les fêtes les plus importantes de l’Église à l’occasion des commémorations du 19ème centenaire de la mort du Sauveur.
Le 24 février 1960, saint Jean XXIII promulguait les Litanies du Précieux Sang. Le Saint-Père voyait dans la dévotion au sang du Christ un moyen particulièrement efficace de conjurer les dangers qui menacent l’Église et les nations. Le 30 juin 1960, il publiait une lettre apostolique sur la dévotion au Précieux Sang, afin d’« honorer dignement ce sang divin qui est le sommet du sacrifice rédempteur » durant le mois de juillet.

Bien qu’ayant été supprimée du calendrier liturgique en 1970, le directoire sur la piété populaire et la liturgie publié par la Congrégation pour le culte divin en 2001 encourage à entretenir la tradition du mois de juillet qui consiste à louer la dignité de ce Saint Sang. L’actuel missel contient d’ailleurs une « messe votive du Précieux Sang ».

Ainsi Benoît XVI s’adressa-t-il aux pèlerins polonais lors de l’audience générale du 5 juillet 2006 en leur disant : « Juillet est un mois au cours duquel nous vénérons traditionnellement le précieux sang du Christ. Le sang humain innocent est versé en permanence dans le monde. Dans le cœur des hommes, au lieu de l’amour évangélique, la haine habite souvent au lieu de prendre soin de l’homme, du mépris et de l’oppression. Je demande votre prière pour que l’humanité contemporaine puisse expérimenter la force du sang du Christ versé sur la Croix pour notre salut. Loué soit Jésus Christ !

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