« Je le crois, ô mon Sauveur et mon Dieu ;
oui, je le crois fermement, Vous êtes au Saint Sacrement de l'autel, vrai Dieu et vrai homme ;
je crois que votre Corps, votre Sang, votre Âme, votre Divinité et votre Humanité sainte sont renfermés en cette Sainte Hostie, quoique mes yeux ne Vous y voient pas.
Peu m'importe, ô mon Dieu, que je sache comment Vous venez à moi en ce divin Sacrement ;
il suffit que je croie d'une foi très-ferme que c'est Vous-même, et je le crois parce que Vous l'avez dit, Vous qui êtes la Vérité éternelle ;
et je ne veux d'autre raison pour le croire, sinon que rien n'est impossible à la Toute-Puissance de votre Amour.
Ô divin Sauveur de mon âme, je vais donc recevoir ce Corps sacré qui s'est incarné dans le chaste sein de Marie ;
ce Corps qui est mort pour moi en Croix ;
ce Corps qui le troisième jour est ressuscité, et qui brille maintenant dans tout l'éclat de Sa gloire.
Je vais recevoir cette Âme Très-Sainte, l’Abrégé, la Consommation de toutes Vos merveilles ;
je vais recevoir votre Divinité, la Sainte Trinité avec toutes Ses perfections infinies : oui, je crois que je posséderai ce Trésor !
Ô mon âme, comment est-il possible que tu aies la hardiesse de t'oser présenter devant Celui qui est si Grand, si Puissant, si Incompréhensible, et que tu as cependant offensé tant de fois !
Pardonnez-moi, Seigneur; c'est votre Bonté qui m'invite et qui m'appelle en disant : « Venez à moi, vous tous qui êtes chargés, et je vous soulagerai ».
Mon Sauveur, me voici : j'apporte le pesant fardeau de mes péchés que je dépose à Vos pieds.
Lavez-les dans votre Sang précieux, afin qu'ils soient entièrement effacés ».
Ainsi soit-il.