Éditorial du 16 juin

On peut lire dans le bulletin de l’Aide à l’Église en Détresse : « L’Église d’Izmir [Smyrne] est la seule des 7 Églises du livre de l’Apocalypse à avoir survécu jusqu’à ce jour ». C'est le pays où saint Paul et saint Jean ont commencé leur annonce de l’Évangile. La ville antique d’Éphèse, avec la maison de la Vierge Marie et le tombeau de Saint-Jean, se situe également dans cet archidiocèse. Malgré ce riche patrimoine, il n’y a plus que « 150 000 chrétiens sur les quelques 85 millions d’habitants de la Turquie », « une Terre sainte oubliée », dit son archevêque.

Dans les situations graves que nos frères chrétiens peuvent connaître à travers le monde, il est bon de voir quelles solutions ils prennent… Vendredi 7 juin dernier, en la fête du Sacré-Cœur, l’Église catholique de Turquie a été consacrée au Cœur de Jésus dans la cathédrale Saint-Jean. L’idée est venue suite aux fruits constatés encore aujourd’hui en Équateur, le 1er pays à avoir été consacré au Sacré-Cœur de Jésus en 1874, il y a 150 ans. L’occasion saisie est celle de l’année eucharistique célébrée actuellement en Turquie et organisée en conjonction avec le 53e Congrès eucharistique international qui aura lieu en septembre à Quito, en Équateur. « En regardant le Cœur de Jésus, nous pouvons contempler tout ce qu’il a fait pour nous, nous pouvons nous souvenir de son invitation : “Apprenez de moi qui suis doux et humble de cœur” (Mt 11, 29) Le Cœur de Jésus est un cœur enflammé d’amour pour tout homme, une flamme d’amour qui ne s’éteint devant aucun péché, aucune distance, aucune infidélité (...). Contempler et vénérer le Sacré-Cœur de Jésus signifie aller « au cœur », c’est-à-dire au centre de notre foi et de toute la vie de l’Église. » a écrit le Chancelier de ce diocèse à l’initiative de cette consécration.

Bien que Louis XVI ait consacré notre pays dans sa prison et que nous ayons eu la grâce de l’apparition à Paray-le- Monial et la magnifique basilique de Montmartre, une telle consécration n’a pas encore eu lieu pour la France. Mais rien n’empêche, bien au contraire, que nous intensifions notre culte au Sacré Cœur ! Saisissons l’opportunité de ce mois qui lui est dédié… notre pays en a de toute évidence besoin ces temps-ci… sans doute urgemment…