Bienheureux Cardinal Schuster La mention de la présentation de Marie au temple par ses parents, à l’âge de trois ans, pour y être élevée à l’ombre du tabernacle, se trouve pour la première fois dans les Apocryphes, par exemple dans le Protévangile de Jacques et dans l’Évangile de Nativitate beatae Mariae. Ce fait est d’ailleurs si conforme à ce que la dévotion catholique conçoit et ressent relativement à la vie immaculée de Marie non décrite dans l’Évangile, qu’il jouit également de la faveur des fidèles. C’est ainsi que, sur une patène antique, ornée de figures bibliques, on voit la sainte Vierge dans l’attitude d’une orante, avec cette inscription : « Marie, servante du temple de Jérusalem » La fête de la présentation de Marie au temple était célébrée à Constantinople le 21 novembre, bien avant que Michel Comnène, en 1166, la mît au nombre de celles où étaient défendues les séances judiciaires. En Occident, cette fête fut introduite par les soins de Philippe de Maizières, envoyé du roi de Chypre à la cour papale d’Avignon. Le messager décrivit sous des couleurs si brillantes cette solennité orientale à Grégoire XI, que celui-ci se décida à l’introduire dans le calendrier de la Curie (1372). La messe est du Commun, Salve, sancta parens, sauf la première collecte. Prière. — « Seigneur qui avez voulu qu’en ce jour fût présentée au temple la bienheureuse et toujours vierge Marie, demeure du Saint-Esprit, accordez-nous par son intercession de pouvoir un jour être présentés nous aussi dans le temple de votre gloire. » Marie est présentée au temple par ses parents, pour que cette tige immaculée de Jessé, sur laquelle devait éclore la fleur de Nazareth, fût gardée, comme en une serre, à l’ombre du sanctuaire. Quelle leçon pour tous, mais spécialement pour les parents, qui ne pourront jamais mieux conserver l’innocence de leurs enfants qu’en les habituant de bonne heure à fréquenter le sanctuaire, à écouter la parole divine, à participer souvent aux sacrements. La vertu est une fleur délicate qui réclame mille soins et précautions mais qui, surtout, demande à être préservée de l’influence d’un entourage nuisible. |
Saint Alphonse-Marie de Ligori. O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J'ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd'hui m'offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu'il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu'il s'occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l'offrande d'un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle ainsi qu'à vous, jusqu'à la mort, afin qu'après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen. |
Bossuet Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles ! Voici le temple qu'on présente au temple, |
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Je vous salue Marie, |