Dernières restaurations de la Basilique achevées il y a moins d’un mois !
LE BALDAQUIN
Après des mois de travaux minutieux de restauration, le chef-d’œuvre de la collaboration entre deux grands architectes le Bernin et Borromini, l’imposant baldaquin de la basilique Saint-Pierre s’élevant sur l’autel, brille de toute sa beauté.
Ces travaux furent la première intervention systématique et complète 250 ans après les restaurations du XVIIIème siècle et exactement 400 ans après le début des travaux sur le baldaquin en 1624 et leur achèvement une dizaine d'années plus tard.
Édifié à la demande d’Urbain VIII, le baldaquin réunit l’autel pontifical et la tombe de st Pierre par une armature « transparente » mais suffisamment massive pour ne pas écraser la croisée du transept. Il prend appui sur quatre superbes colonnes torses reposant sur des bases de marbre, en référence à la basilique de Constantin. Ces colonnes auraient été rapportées du temple de Salomon par l’empereur. Surmonté de statues d’anges et de chérubins qui portent des objets symboliques (clefs de st Pierre, épée du martyre de Paul, tiare pontificale), il se termine par des volutes qui se rejoignent pour supporter un globe, une croix et des abeilles (symbole de la famille Barberini). Il fait 30 mètres de haut et pèse plus de 60 tonnes. « L'effet cuir du bronze en contraste avec l'éclat de l'or est étonnant », a souligné l'ingénieur Alberto Capitanucci (responsable du secteur technique de la Fabrique de Saint-Pierre au Vatican).
Cette récente restauration a permis non seulement de nettoyer et de rafraîchir l’œuvre, mais aussi de faire des
découvertes surprenantes comme une pantoufle d’enfant, peut-être laissée par un père qui, dans un geste plein de symbolisme, a voulu immortaliser son passage sur ce monument historique avec son fils. On y a trouvé une feuille de papier avec une liste de courses datant du XVIIIème siècle !
Juste en dessous du sommet du chef-d'œuvre du Bernin, à une vingtaine de mètres de hauteur, des graffitis et des signatures témoignent également de la présence de restaurateurs qui se sont relayés lors des travaux d'entretien précédents.
Elles sont des signes de la vie de ce monument symbolique de l'Église catholique et seront cataloguées et préservées pour les générations futures.
LA CHAIRE DE SAINT PIERRE
Une autre restauration importante s’achève ces jours-ci : celle de la Gloire de l'autel de la Chaire de Saint-Pierre, exécutée derrière le baldaquin, au fond de la Basilique.
Pietro Zander, responsable de la section Nécropole et patrimoine artistique de la Fabrique de Saint-Pierre au Vatican a expliqué à propos de « la chaire de St Pierre » : « Il s'agit d'un siège en bois très ancien, certainement de l'époque carolingienne. Les recherches scientifiques effectuées sur le bois en 1974 nous le disent, mais le siège lui-même nous le dit aussi, parce qu'il y a une frise en ivoire où l'on voit au centre l'empereur Charles le Chauve, donc un empereur carolingien, couronné par deux anges. Le couronnement a eu lieu en 875, ici même, dans la basilique Saint-Pierre. Ce siège peut comporter des éléments plus anciens (IIIème siècle ?), comme les panneaux de la face avant représentant les travaux d'Hercule et des constellations.