Connaissez-vous ce mot : « mystagogie » ?

Il caractérise le temps après les baptêmes de Pâques…Selon la belle tradition des Pères de l’Église, la catéchèse des sacrements comporte trois temps principaux : la préparation, la célébration elle-même, puis le suivi, après la célébration. Cette période faisant suite aux dons des 3 sacrements de l’Initiation (baptême, Confirmation, Eucharistie) vise à « conduire dans l’intelligence des saints mystères » – puisque tel est le sens du terme « mystagogie » en grec, d’agogô, « conduire, guider », et de musterion, « le dessein invisible de Dieu qui se révèle et se rend présent de manière visible », notamment par la liturgie.

Le mot « mystère » vient quant à lui de muô, qui signifie en grec « ce qui nous laisse la bouche ouverte d’admiration, tellement c’est beau et c’est grand » : La Trinité, l’Incarnation, la Rédemption, les 7 sacrements…

Si la célébration de l’initiation se vit lors de la Vigile Pascale, la période privilégiée pour la mystagogie s’avère donc être les sept semaines du temps pascal. Durant les 50 jours de Pâques à la Pentecôte, la liturgie fait en quelque sorte du « surplace ». C’est toujours le « même » mystère de la Résurrection qui est fêté, et qui culmine dans le don de l’Esprit Saint aux apôtres et à l’Église. Ces semaines sont faites pour nous mener dans la contemplation du Seigneur qui nous enrobe de Sa tendresse et de Sa miséricorde. A Vivre donc intensément en participant si possible à la messe chaque jour ou en lisant « au moins » les lectures du jour… et en priant pour les néophytes…
Ce temps nous vaut de magnifiques catéchèses des Pères de l’Église comme St Jean Chrysostome, St Cyrille d’Alexandrie et St Ambroise de Milan.