BENOIT XVI
Relaye une invitation de St Ambroise…
Accueillons l’invitation que nous adresse Saint Ambroise, dans son commentaire du texte du Magnificat.
Ce grand docteur de l’Église dit : « Chacun doit avoir l’âme de Marie pour proclamer la grandeur du Seigneur, chacun doit avoir l’esprit de Marie pour se réjouir en Dieu. Bien que, selon la chair, il n’y ait qu’une seule mère du Christ, selon la foi toutes les âmes engendrent le Christ, puisque chacune accueille en son sein le Verbe de Dieu »…
« L’âme de Marie proclame la grandeur du Seigneur, et son esprit se réjouit en Dieu car, consacrée en âme et en esprit au Père et au Fils, elle adore avec une pieuse affection un seul Dieu, de qui tout procède, et un seul Seigneur en vertu duquel existent toutes choses » (Commentaire de l’évangile selon Saint Luc, 2, 26-27).
Dans ce remarquable commentaire de Saint Ambroise sur le Magnificat, je suis toujours particulièrement impressionné par ces paroles surprenantes : « bien que, selon la chair, il n’y ait qu’une seule mère du Christ, selon la foi, toutes les âmes engendrent le Christ, car chacune accueille en elle-même le Verbe de Dieu ».
De cette façon, le saint docteur, par son interprétation des paroles même de la Vierge Marie, nous invite à faire en sorte que le Seigneur trouve une demeure dans notre âme et dans notre vie. Non seulement nous devons le porter dans notre cœur, mais nous devons aussi l’apporter au monde afin que nous puissions nous aussi engendrer le Christ pour notre temps. Demandons au Seigneur de nous aider à le louer avec l’esprit et l’âme de Marie, et d’apporter de nouveau le Christ à notre monde.
SAINT THOMAS D’AQUIN…
Commentaire du Je vous salue Marie.
« Il arrive parfois que le pécheur cherche dans une chose ce qu’il ne pourra trouver, et que par contre le juste le trouve : les richesses du pécheur sont réservées pour le juste. (Prv 13, 22). Par exemple Ève n’a pas trouvé tout ce qu’elle désirait dans le fruit défendu quand elle le prit, la Très sainte Vierge Marie par contre trouva en son fruit tout ce qu’avait désiré Ève.
« Dans son fruit, Ève a cherché trois choses :
« Premièrement, ce que lui avait promis le diable par tromperie, être comme des dieux, avoir la connaissance du bien et du mal. Et il avait menti ; parce qu’il est menteur et père du mensonge. Ève, en ayant mangé du fruit, n’est pas devenue semblable à Dieu, mais dissemblable ; avec le péché, elle s’est éloignée de Dieu son Sauveur, et a été expulsée du Paradis.
Marie par contre a trouvé cela dans le fruit de son ventre, et avec elle tous les chrétiens, puisque par le Christ nous nous unissons à Dieu et lui devenons semblables.
« Deuxièmement, dans son fruit, Ève a cherché du plaisir, puisqu’il lui avait semblé bon à manger ; mais elle n’a pas trouvé de plaisir, par contre, elle a immédiatement réalisé qu’elle était nue et elle en a ressenti de la douleur.
Dans le fruit de la Vierge, au contraire, nous trouvons douceur et saveur.
« Troisièmement, le fruit d’Ève était beau à voir ; mais celui de Marie est bien plus beau encore, lui que les anges souhaitent contempler. Par conséquent, Ève n’a pas pu trouver dans son fruit ce qu’aucun pécheur ne trouve dans son péché.
Cherchons donc ce à quoi nous aspirons dans le fruit de la Vierge.