Le 31 mai dernier, le Vatican a reconnu un miracle eucharistique survenu en 2013 en Inde.
La proclamation a été faite par le nonce apostolique Mgr Girelli lors d’une messe solennelle à laquelle ont participé plus de 10.000 personnes : "Le 15 novembre 2013, lors d'une messe célébrée par le père Thomas dans cette église, l'eucharistie a révélé une image que la science ne semble pas être en mesure d'expliquer".
En effet le 15 novembre 2013, en l'église du Christ-Roi à Vilakkannur située dans l’État du Kerala, le père Thomas Pathickal célébrait la messe matinale comme à son habitude.
Au moment de l'élévation, apparut quelque chose de flou qui devint radieux, formant lentement ce qui ressemblait indéniablement à un visage humain. Le prêtre s’arrêta. Les fidèles s’agenouillèrent.
Les témoignages collectés affirment qu'une tache s'est formée sur l'hostie et s'est agrandie avant de laisser entrevoir la face du Christ en noir et blanc au centre de l'hostie, semblable à l'image du Suaire de Turin.
Dans la plupart des miracles eucharistiques documentés, des saignements dans l’hostie ont été signalés, et des tests scientifiques ont fréquemment révélé la présence de tissu cardiaque humain et de groupe sanguin AB, groupe sanguin qui concorde avec celui relevé sur le Saint Suaire de Turin.
Le cas de Vilakkannur est différent : il n’y a ni sang ni tissu ; seul un visage, rayonnant et indéniablement humain, apparaît sur l’Hostie Consacrée.
Ce visage, identifié par des témoins comme celui du Christ, a attiré des milliers de personnes au fil des ans. Dans les jours qui ont suivi la messe de 2013, le petit village a été envahi de pèlerins. Les routes étaient encombrées et la police a été appelée pour contrôler la foule. Le phénomène a suscité une fervente dévotion, tandis que les autorités ecclésiastiques ont discrètement gardé l’Hostie et ont commencé une enquête théologique et scientifique rigoureuse, conformément aux protocoles du Vatican pour discerner les affirmations surnaturelles.
En septembre 2018, l’hostie a été restituée à l’église et déposée dans un lieu réservé, selon les directives de l’archevêque du lieu George Njaralakatt.
Deux ans plus tard, l’hostie a été envoyée à Rome pour des examens plus poussés, en vue d’une éventuelle validation formelle, ce qui vient d’avoir lieu.
Lors de la proclamation de la reconnaissance de ce miracle, le nonce a expliqué : « le vrai miracle, c'est celui qui, chaque jour, perpétue dans l'Église le sacrifice de la Croix, la mémoire de la mort et de la résurrection du Christ ». « Ce qui est arrivé ici à Vilakkannur peut être considéré comme une invitation à approfondir notre foi à travers la Présence réelle de Jésus Christ dans l'Eucharistie ».