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PAROISSE de BOUGIVAL


Catéchèse du pape François : redécouvrir la beauté de la Messe

Publié par Paroisse Bougival sur 8 Janvier 2018, 10:30am

Catégories : #Enseignement

Catéchèse du pape François : redécouvrir la beauté de la Messe

Suite du cycle de catéchèses du mercredi sur l’Eucharistie. Voici la 5ème.

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

 

Aujourd’hui, je voudrais entrer dans le vif de la célébration eucharistique. La Messe est composée de deux parties, qui sont la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique, si étroitement liées entre elles qu’elles forment un unique acte de culte (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 56; Présentation générale du Missel romain, n. 28).

Introduite par plusieurs rites préparatoires et conclue par d’autres, la célébration est donc un unique corps et ne peut être séparée, mais pour une meilleure compréhension, je m’efforcerai d’expliquer ses divers moments, dont chacun est capable de toucher et d’interpeller une dimension de notre humanité.

Il est nécessaire de connaître ces signes saints pour vivre pleinement la Messe et apprécier toute sa beauté.

 

Quand le peuple est rassemblé, la célébration s’ouvre par les rites d’introduction, qui comprennent l’entrée des célébrants ou du célébrant, le salut — «Le Seigneur soit avec vous», «la paix soit avec vous» — l’acte de pénitence, «je confesse», au cours duquel nous demandons pardon pour nos péchés — le Kyrie eleison, l’hymne du Gloria, et la prière de la collecte : elle s’appelle «prière de la collecte» non pas parce que l’on fait la collecte des offrandes : c’est la collecte des intentions de prière de tous les peuples ; et cette collecte de l’intention des peuples monte au ciel comme une prière.

Leur but — de ces rites d’introduction — est de faire en sorte que «les fidèles qui se réunissent réalisent une communion et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’Eucharistie» (Présentation générale du Missel romain, n. 46).

Ce n’est pas une bonne habitude de regarder sa montre et de dire : «Je suis dans les temps, j’arrive après le sermon et avec cela, j’accomplis le précepte».

La Messe commence avec le signe de la croix, avec ces rites d’introduction, parce que c’est là que nous commençons à adorer Dieu en tant que communauté. C’est pour cela qu’il est important de prévoir de ne pas arriver en retard, mais en avance, pour préparer son cœur à ce rite, à cette célébration de la communauté.

 

Alors que, généralement, a lieu le chant d’entrée, le prêtre, accompagné des autres ministres, arrive en procession au presbytérium, et là, il salue l’autel en s’inclinant et, en signe de vénération, il le baise et, s’il y a de l’encens, il l’encense.

 

Pourquoi ? Parce que l’autel est le Christ : c’est la figure du Christ. Quand nous regardons l’autel, nous regardons précisément là où il y a le Christ. Ces gestes, qui risquent de passer inaperçus sont très significatifs, parce qu’ils expriment depuis le début que la Messe est une rencontre d’amour avec le Christ, qui, «[en livrant] son corps sur la croix [...] est à lui seul l’autel, le prêtre et la victime» (Préface de Pâques V). En effet, l’autel, en tant que signe du Christ, «est le centre de l’action de grâce qui s’accomplit pleinement par l’Eucharistie» (Présentation générale du Missel romain, n. 296), et de toute la communauté autour de l’autel, qui est le Christ ; non pas pour regarder le visage les uns des autres, mais pour regarder le Christ, parce que le Christ est au centre de la communauté, il n’est pas éloigné d’elle.

 

Il y a ensuite le signe de la croix. Le prêtre qui préside le fait sur lui et tous les membres de l’assemblée font de même, conscients que l’acte liturgique s’accomplit «au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit». Et ici, je passe à une autre petite question. Vous avez vu comment les enfants font le signe de la croix ? Ils ne savent pas ce qu’ils font : parfois, ils font un dessin, qui n’est pas le signe de la croix. S’il vous plaît, les pères, les mères, les grands-parents, apprenez aux enfants, dès le début — dès leur plus jeune âge — à bien faire le signe de la croix. Toute la prière se déroule, pour ainsi dire, dans l’espace de la Très Sainte Trinité — «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit» — qui est un espace de communion infinie ; elle a comme origine et comme fin l’amour de Dieu un et Trine, qui nous a été manifesté et donné dans la Croix du Christ. En effet, son mystère pascal est un don de la Trinité, et l’Eucharistie jaillit toujours de son cœur transpercé. En nous marquant du signe de la croix, donc, non seulement nous faisons mémoire de notre baptême, mais nous affirmons que la prière liturgique est la rencontre avec Dieu en Jésus Christ, qui pour nous s’est incarné, est mort sur la croix et a ressuscité dans la gloire.

 

Le prête adresse donc le salut liturgique, à travers l’expression : «Le Seigneur soit avec vous» ou une autre semblable — il y en a plusieurs —; et l’assemblée répond : «Et avec ton esprit». Nous sommes en dialogue ; nous sommes au début de la Messe et nous devons penser à la signification de tous ces gestes et paroles. Nous entrons dans une «symphonie», dans laquelle retentissent diverses tonalités de voix, y compris des temps de silence, en vue de créer l’«accord» entre tous les participants, c’est-à-dire de nous reconnaître comme étant animés par un unique Esprit et pour une même fin. En effet, «cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Eglise rassemblée» (Présentation générale du Missel romain, n. 50). On exprime ainsi la foi commune et le désir réciproque d’être avec le Seigneur et de vivre l’unité avec toute la communauté.

 

Et cela est une symphonie orante, qui se crée et qui présente immédiatement un moment très touchant, parce que celui qui préside invite chacun à reconnaître ses péchés. Nous sommes tous pécheurs. Je ne sais pas, peut-être que quelqu'un parmi vous n’est pas pécheur... Si quelqu'un n’est pas pécheur, qu’il lève la main, s’il vous plaît, que nous puissions tous voir. Mais il n’y a pas de main levée, c’est bien : vous êtes de bonne foi ! Nous sommes tous pécheurs ; et pour cela, au début de la Messe, nous demandons pardon. C’est l’acte de pénitence. Il ne s’agit pas seulement de penser aux péchés commis, mais beaucoup plus : c’est l’invitation à se confesser pécheurs devant Dieu et devant la communauté, devant nos frères, avec humilité et sincérité, comme le publicain au temple. Si l’Eucharistie rend véritablement présent le mystère pascal, c’est-à-dire le passage du Christ de la mort à la vie, alors la première chose que nous devons faire est reconnaître quelles sont nos situations de mort pour pouvoir ressusciter avec Lui à la vie nouvelle. Cela nous fait comprendre combien l’acte pénitentiel est important. C’est pour cette raison que nous reprendrons ce thème lors de la prochaine catéchèse.

 

Nous avançons pas à pas dans l’explication de la Messe. Mais surtout : enseignez bien aux enfants à faire le signe de la croix, s’il vous plaît !

Idée de résolution pour la nouvelle année en réponse à cette catéchèse du Pape....

 

Lorsque nous prenons le train... nous sommes à l’heure voire même en avance...
Lorsque nous avons un rendez-vous chez le médecin... nous sommes à l’heure voire même en avance...
Lorsque nous avons un examen.... nous sommes à l’heure voire même en avance...
Lorsque nous avons un entretien d’embauche... nous sommes à l’heure voire même en avance...
Lorsque nous avons une conférence ou un spectacle ... nous sommes à l’heure voire même en avance...
Lorsque nous avons un dîner d’affaire... nous sommes à l’heure voire même en avance....

Et lorsqu'il s’agit de la messe ?....

Or la messe n’est-elle pas un rendez-vous avec le médecin de notre âme ?

N’a-t-elle pas dès le début un examen de conscience qui permet de savoir où la grâce pourrait abonder ? ...

N’est-ce pas là que le Seigneur nous embauche pour nous confier pour la semaine un nouveau travail apostolique ?

N’est-elle pas un banquet sacré où Il se donne en nourriture ?

N’est-ce pas le moment privilégié où le Seigneur nous parle par les textes de la Sainte Ecriture choisis avec soin par l’Eglise pour que nous les entendions tous ?

N’est-elle pas, non pas un spectacle, mais la représentation – au sens fort du terme – (mémoire en hébreux) du sacrifice du Christ et de sa résurrection ?

Ne risquons nous pas de manquer « le train » qui nous fait avancer avec nos frères, de dimanche en dimanche et de courir après durant toute la célébration pour être arrivés en retard... et bien souvent si peu en avance....

Arriver à l’heure à la messe, c’est honorer avec soin et délicatesse le troisième commandement « tu sanctifieras le Jour du Seigneur » et donc matière d’offrande à Dieu à l’offertoire, incluant les efforts que cela suppose.... Arriver en retard à la messe, c’est voler Dieu du temps auquel « Il a droit »... et donc matière à confesser dans le sacrement de Réconciliation...

Avant de célébrer la messe, le prêtre est invité à se préparer à la sacristie à l’aide de différentes prières (dont certaines lorsqu'il revêt les ornements). En voici une qui peut être utilisée par tous et chacun... en arrivant un peu en avance !!! :

 

PRIÈRE DE SAINT THOMAS D'AQUIN

 

Dieu tout-puissant et éternel, je m'approche du sacrement de votre Fils notre Seigneur Jésus-Christ. Comme un malade je viens au médecin de la vie ; comme un impur, à la fontaine de la miséricorde ; comme un aveugle, à la clarté de la lumière éternelle ; comme un pauvre et indigent, au Seigneur du ciel et de la terre.

Faisant appel à la générosité infinie de vos largesses, je vous supplie de guérir mon infirmité, de laver mon impureté, d'éclairer ma cécité, d'enrichir ma pauvreté, de vêtir ma nudité, pour que je reçoive le pain des anges, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, avec les sentiments qui sont profitables au salut de mon âme : le respect et l'humilité, le repentir et la dévotion, la pureté et la foi, les bonnes résolutions et les saints propos.

Donnez-moi, je vous en prie, non seulement de recevoir le signe externe du Corps et du Sang du Seigneur, mais d'en percevoir l'effet et la vertu.

Dieu très bon, donnez-moi le Corps de votre Fils unique notre Seigneur Jésus-Christ, formé dans le sein de la Vierge Marie, et faites que, par cette réception, je sois incorporé à son corps mystique et admis parmi ses membres.

Père plein d'amour, accordez-moi de contempler un jour, face à face, dans l'éternité, votre Fils bien-aimé que je vais recevoir sous les voiles où il se cache encore pour moi, pèlerin terrestre. Amen.

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