NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION

NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION

PAROISSE de BOUGIVAL


Visite de l'église Notre Dame

Catégories : #VIE de la PAROISSE

Eglise Notre Dame de l'Assomption de Bougival

"L'an de l'incarnation 1929, cette église, édifiée sous le règne du Roy Louis VII, (12 ème siècle) fut dédiée et consacrée en l'honneur et révérence de la benoîte et glorieuse Vierge Marie en son Assomption" (texte de la consécration de l'église)


  


QUELQUES DATES
 

1070 Première mention d'une église à Bougival

1142

Une bulle mentionne que l'abbaye Saint Florent de Saumur possède, entre autres, l'église Sainte Marie de Bougival
  Au 12ème siècle, l'église comprenait un choeur et un clocher flanqué de deux chapelles qui formaient un transept
  Au 13ème siècle, élévation d'une nef plus large et plus haute, puis plus tard, de deux autres travées et deux bas-côtés
1346 Incendie de l'église de Bougival par le Prince de Galles
  Au 14ème siècle, malgré des travaux de consolidation, l'édifice est à l'état de ruines
  Aux 16ème et 17ème siècles, l'église, enlaidie par des réparations, offre un aspect lamentable
1853 L'église de Bougival est classée monument historique
1855 Premier projet de restauration par l'architecte Charles Auguste Questel (ce projet prévoyait la démolition et la reconstruction du clocher)
1892 Projet de restauration de l'architecte Lucien Magne, inspecteur général des Bâtiments Historiques de France. Ce projet fut immédiatement accepté et les travaux commencèrent. Ils devaient durer 7 ans.
1901 15 mars - bénédiction du maître-autel
1929 Consécration de l'église Notre Dame de l'Assomption
1944 Jeudi 24 août - explosion d'une péniche chargée d'explosifs ; une partie des vitraux est détruite
1945 Installation d'un orgue, un Cavaillé-Coll de 1905.
1978 Installation d'un nouvel autel en pierre de Dordogne qui remplace l'autel de marbre blanc, monté par Magne.


DIMENSIONS
 

l'église longueur 36 m - largeur 14 m - hauteur 17m
La nef longueur 21 m - largeur 6 m
Le clocher largeur, carré de 6 m - hauteur 36 m


INTERIEUR



Le Choeur est du début du 12ème siècle, de style roman, entouré de grosses piles supportant le très beau clocher. Celles-ci s'ornent de colonnes et de chapiteaux de cette époque. Certains s'inspirent de motifs végétaux ou d'animaux fantastiques. Deux d'entre eux seulement tentent une figuration humaine ; sur l'un peut-être la luxure : une femme aux seins dévorés par un aspic. Ils sont tout à fait représentatifs du décor roman d'Ile de France et leur conservation reste exceptionnelle.
Au centre, l'autel de pierre calcaire de Dordogne ; érigé après le Concile Vatican II et conçu par deux amis sculpteurs : "comme un tombeau ouvert, lieu de la résurrection", une corbeille qui offre le pain rompu.
Au fond de l'abside : une Vierge à l'Enfant, fin 19ème en marbre blanc de Carrare ; la Vierge élève son Fils qui tient un petit globe. Elle se détache sur un fond de cinq mosaîques décorées de longues tiges de fleurs dans le style Art Nouveau. Au centre de quatre d'entre elles, un motif illustrant les litanies de la Vierge : Vase spirituel, Porte du Ciel, Tour de David, Etoile du matin. Celle qui se trouve derrière la Vierge rappelle le beau symbole du Jardin Clos, présent dans de nombreuses oeuvres représentant Marie, avec le lys de la pureté, la rose de la charité et les colombes. Au dessus, Marcel Magne, le fils de Lucien Magne, a imaginé une série de cinq vitraux consacrés à la vie de la Vierge. Il n'en reste que deux ; l'Assomption et l'Adoration des Bergers. Ces verrières peuvent être rapprochées de la production de Maurice Denis.

La nef - La travée près du choeur est du début du 13ème siècle et montre déjà des caractéristiques de l'art gothique commençant : trois niveaux dont un triforium et des fenêtres hautes, des chapiteaux à décors d'acanthes, plus dépouillés que ceux du choeur. Lucien Magne utilisa cette travée ancienne et, sur son modèle, construisit une nef de cinq travées (au lieu de trois précédemment). Les fenêtres hautes, en oculi, illustrent des chapitres de l'Apocalypse de Saint Jean. C'est un sujet rarement traité ; il y avait un ensemble de dix verrières dont malheureusement cinq ont disparu :

1ère travée la femme revêtue du soleil (chap. 12)
2ème travée l'adoration de la bête de l'Apocalypse (chap. 13)
3ème travée le Verbe de Dieu charge la bête (chap. 19 et 20)
4ème travée la prostituée sur la bête de l'Apocalypse (chap. 17)
5ème travée la Jerusalem nouvelle (chap. 21 et 22)

La rose centrale du fond de l'église représente le Christ bénissant, entouré de 9 anges musiciens et d'un ange qui encense le Christ. Elle est en partie cachée par l'orgue Cavaillé-Coll Mutin de 23 jeux installé en 1945.
Sous l'orgue, contre un pilier, se trouve un curieux modillon qui représente l'abbé Quentin, curé de Bougival, au moment de la restauration de l'église.

Bas-côtés et Transept - A gauche - En commençant par le fond ; l'ancien banc d'oeuvre, le confessionnal, la statue de Saint Joseph. Contre le mur, un Christ sculpté du 18ème siècle. La statue de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, celle de Notre Dame de Fatima, offerte en 1993 par la communauté portugaise de Bougival.
Au fond de la chapelle se trouve un beau retable de chêne doré. Il proviendrait du château de la Chaussée, démoli au milieu du 19ème siècle. Il est formé de deux parties assez dissemblables des 17ème et 19ème siècles, ce qui laisse supposer une recomposition au siècle dernier.
A la partie supérieure ; statuettes de Saint Marc et de Saint Luc.
Au centre : un tableau de la vie de la Vierge qui comporte 9 médaillons : au milieu, la Nativité, autour, l'Annonciation, la Visitation, la Présentation au Temple, Jésus et les docteurs. Aux angles, la vie de la Sainte Famille. Des guirlandes de fleurs, que tiennent quatre angelots, symbolisent la pureté, la fidélité, l'amour.
Sur le mur, une plaque de marbre, épitaphe de Rennequin Sualem, constructeur de la Machine de Marly. Mort en 1708, il fut enterré dans le choeur de l'église ainsi que son épouse.
Les vitraux, influencés par l'Art Nouveau :
- un poisson, symbole du Christ avec la mention ICHTUS
- un vase surmonté de trois colombes.
A droite : en face, la chapelle du Saint Sacrement.
Deux autres verrières complètent les symboles du Christ de l'église primitive :
- un agneau
- un paon avec le chrisme et les lettres grecques alpha et oméga.

A droite : sur le côté de la Chapelle du Saint Sacrement,  un tableau représente une Piéta qui comporte, outre les personnages traditionnels, un ange portant la couronne d'épines et la lance de la Passion. Elle pourrait être l'oeuvre ou la copie d'un peintre flamand du 17ème siècle, tableau rénové en 2004.
Près de la statue de Jeanne d'Arc, reproduction de celle élevée à Orléans, début XIXème, scellée dans le mur, une plaque de marbre rappelle la consécration de l'église le 1er juillet 1929.
Les vitraux faisaient partie d'une série de 13 verrières dont 6 ont disparu. Ils représentent principalement des Saints vénérés en Ile de France :
- Saint Michel terrassant un monstre
- Saint Marcel, évêque de Paris. On remarque les fortifications féodales de Paris, élevées par Philippe Auguste.
- Saint Avertin, patron secondaire de l'église que l'on aperçoit au fond. Il impose les mains à un enfant pour le guérir de ses maux de tête.
- Saint Louis se tient sur le pont d'un navire, dans le port d'Aigues-Mortes, dont on voit les fortifications à l'arrière plan.
- Saint Antoine de Padoue prêche aux poissons d'une rivière devant les murs de Padoue.
Au fond de l'église, les fonts baptismaux, une belle cuve ovale ornée de fleurs et de feuillages, qui pourraient dater du 16ème siècle, et une grande statue du Sacré-Coeur.


Extérieur 

 


Viollet Le Duc citait le clocher de Bougival comme "le monument religieux le plus intéressant de l'arrondissement de Versailles, avec Thiverval, Vernouillet et Poissy". De style roman, il date de la seconde moitié du 12ème siècle.
Au siècle dernier, il se trouvait déséquilibré par un sous-sol en banc de glaise. Les architectes mirent 35 ans à décider une périlleuse restauration. Lucien Magne proposa un projet de reprise en sous-oeuvre, avec inclusion de béton, de ciment et de gravillons jusqu'à ce que les fondations atteignent un terrain suffisamment résistant. En 1892, six mois de travaux furent nécessaires.
De section carrée, ce clocher comporte 2 étages très richement ornés. Chaque face est percée de 4 baies en plein cintre. Quatre petits clochetons soutenus par des colonnettes en ornent les angles.
La pyramide du clocher est faite de pierre taillées en écailles, elle a 8 pans et est ornée de tores sur les arêtes.
Il contient 3 cloches :
   une de 900 kg (Marie Charlotte) donne le fa depuis 1829
   une autre de 530 kg (Jeanne Rose) donne le sol depuis 1860
   et  la dernière de 450 kg (Elisabeth Léontine) donne le la depuis 1860.
Sur le mur extérieur de l'abside, des modillons anciens se trouvent encore sous une toiture de curieuses tuiles rondes. 


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Un porche couvert a été ajouté lors de la reconstruction de la nef à la fin du 19ème siècle.

La porte de la façade ouest présente, en son tympan, une Vierge en majesté portant l'Enfant Jésus et vénérée par deux anges.

Enfin, la plus belle histoire de cette église est sûrement ce que les chrétiens de Bougival y ont vécu depuis plus de huit siècles.
Il faut essayer d'imaginer tous les baptêmes, tous les mariages, toutes les cérémonies pour les défunts, toutes les messes, toutes les prières, toutes les rencontres des hommes avec Dieu, qui y ont eu lieu.


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Peut-être faut-il aussi penser qu'entre ces murs, une Présence attend encore chacun de nous.

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Horaires des messes dominicales :
9h30 - 11h - 18h00.

Presbytère - 1 rue de la Croix aux Vents - 78380 BOUGIVAL





 

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