Nos églises, « appartement témoin du Ciel » ! .
Alors que nous célébrons ces jours-ci la Toussaint et prions plus spécialement pour l’entrée des âmes des défunts au Paradis, rendons grâce à Dieu d’avoir sur cette terre des lieux privilégiés qui nous mettent en communion avec le Ciel, des antichambres du Ciel ou des « appartements témoins » !
« Dans la maison visible que tu nous as donné de construire, en ce lieu où tu ne cesses d’accueillir ta famille dans son pèlerinage vers toi, tu nous offres le signe et la réalité admirables du mystère de ta communion avec nous » dit l’Introït de la messe de la dédicace d’une église.
« L’église n’est ni une boutique de barbier, ni une boutique de parfumeur, ni l’un de ces ateliers que l’on voit sur l’agora, mais le lieu des anges, le lieu des archanges, le royaume de Dieu, le ciel même » disait saint Jean Chrysostome !
De fait, elles contiennent la Présence même de Notre Seigneur en ses Tabernacles (cf. la prière apprise par l’Ange aux voyants de Fatima : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde… »)
Les statues, peintures, vitraux, etc. sont là pour nous aider à comprendre que nous sommes plus encore en leur compagnie lorsque nous venons rencontrer le Seigneur en ses églises, qu’ils nous attendent au Ciel, et nous invitent à recourir à leur prière pour avec eux Le louer, L’adorer, Le supplier et à poursuivre notre pèlerinage de sanctification dans la vie ordinaire de chaque jour en nous inspirant de leurs vies.
Une course où « le cœur se dilate » (St Benoit) ; une course marquée par ces rendez-vous sans pareils que sont les messes où l’on chante avec les anges et tous les saints : Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth, Pléni sunt caeli et terra Gloria tua : le Ciel… et la terre… ne soyons pas « déconnectés » et n’errons pas comme des « zombis » qui n’auraient pas de domicile entre Ciel et terre où « reposer la tête » (De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l'univers ! Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant ! L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison, et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l'univers, mon Roi et mon Dieu ! Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore ! Psaume 83)
Père BONNET+ Curé