Comme le précisent les indications données dans la Lettre circulaire sur la Préparation et la Célébration des Fêtes pascales donnée par la Sacrée Congrégation pour le Culte Divin en 1988 et la dernière édition du missel romain publiée en 2002, l'usage veut que l’on cache les crucifix et les statues des saints, à partir du 5e dimanche de Carême, en les recouvrant de voiles violets.
Dom Guéranger, abbé de Solesmes, explique : « Il est juste que les serviteurs s’effacent quand la gloire du Maître s’est éclipsée. Les interprètes de la sainte liturgie nous enseignent que cette austère coutume … exprime l’humiliation du Rédempteur réduit à se cacher pour n’être pas lapidé par les Juifs, comme nous le lisons dans l’évangile du dimanche de la Passion ».
Nos regards et nos cœurs sont ainsi entraînés « exclusivement » à la contemplation du mystère de ce que Notre Seigneur Jésus Christ a vécu dans sa Passion pour notre salut.
Ce temps n’est pas ordinaire ! Il est celui de la mémoire des Jours Saints de la mort et résurrection de Notre Sauveur.
Vendredi Saint, la Croix nous sera dévoilée lors de l’Office du soir, afin que nous vénérions ce Bois « arbre dont la beauté rayonne…bénédiction du monde, espérance et sûre délivrance »
Lors de la Solennité de la Résurrection, nous pourrons avec les saints et les anges [« retrouvés »] chanter la Victoire du Christ.
Que par ces signes liturgiques, nous comprenions mieux que ces derniers jours de Carême nous invitent à nous laisser entraîner par la Sainte Liturgie afin que « par les mérites de Sa Passion et de Sa Croix nous parvenions à la Gloire de la Résurrection » !