(Extrait de l’encyclique de Pie XII, 15 Mai 1956) Il y a une double raison.
C’est pourquoi on doit lui attribuer le même culte d’adoration dont l’Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné. C’est là une vérité qu’il faut professer, de foi catholique, car elle a été sanctionnée solennellement dans le Concile œcuménique d’Éphèse et le deuxième de Constantinople.
|
La réponse au commandement de l'amour n'est rendue possible que par l'expérience du fait que cet amour nous avait déjà été donné par Dieu. Le culte de l'amour qui est rendu visible dans le mystère de la Croix représenté lors de chaque célébration eucharistique constitue donc le fondement de notre vocation à devenir des personnes capables d'aimer et de se donner, en devenant des instruments entre les mains du Christ: c'est seulement ainsi que nous pouvons être des hérauts crédibles de son amour. Cependant cette ouverture à la volonté de Dieu doit se renouveler à tout moment: "L'amour n'est jamais "achevé" et complet". Le regard vers le "flanc transpercé par la lance" dans lequel resplendit la volonté illimitée de salut de la part de Dieu ne peut donc pas être considéré comme une forme passagère de culte ou de dévotion: l'adoration de l'amour de Dieu, qui a trouvé son expression historique et cultuelle dans le symbole du "cœur transpercé" demeure une adoration dont il faut absolument tenir compte pour un rapport vivant avec Dieu. (Lettre de Benoît XVI à l'occasion du 50ème anniversaire de l'encyclique promouvant le culte du Cœur de Jésus. 15/05/2006) |
Si, en effet, votre côté a été percé, n'est-ce pas pour que l'entrée nous en demeure ouverte ? Oui, votre Cœur a été blessé, afin que, nous dérobant aux agitations extérieures, nous puissions habiter en lui, en vous-même. Il a été blessé encore afin que cette blessure visible nous manifestât l'invisible blessure de votre amour. Pouviez-vous mieux révéler votre ardente charité qu'en permettant que non seulement votre corps, mais votre Cœur lui-même fût blessé de la lance ? Blessure charnelle qui laisse voir la blessure spirituelle ! Qui n'aimerait un Cœur blessé de la sorte ? Qui ne lui rendrait amour pour amour ? Qui se refuserait à ses chastes embrassements ? Nous donc, encore renfermés dans ce corps périssable, aimons de toutes nos forces, payons de quelque retour, embrassons avec tendresse notre divin Blessé, dont des bourreaux impies ont percé les mains, les pieds, le côté, le Cœur ; et demandons avec instance qu'il daigne étreindre du lien et blesser du trait de son amour notre cœur dur encore et impénitent. » Saint Bernard, Traité sur la Passion du Seigneur |
« Si nous considérons le Cœur de Jésus-Christ, rien n'est plus doux, rien n'est plus miséricordieux. Jamais créature ne lui fut, ne lui sera comparable en douceur. Quoi de plus suave que ce Cœur que nulle malice n'émeut, qui n'eut et ne put jamais avoir ni fiel ni amertume ?… Il y avait en ce Cœur une égale plénitude de douceur et de bonté. Jugez, si vous le pouvez, combien cette douceur fut grande, puisqu'elle ne put être en rien diminuée ni altérée par de si amères douleurs ! Pendant qu'il souffrait, il avait plus de compassion pour ses ennemis que pour ses propres membres. Entre tous les hommes, le divin Emmanuel eut un Cœur tendre à la pitié, et jamais personne ne sut comme lui répondre aux affections du cœur. » Richard de St-Victor, Traité De l'Emmanuel, |
« O ma fille ! si vous regardez ce Cœur, il est impossible qu'il ne vous plaise pas ; car c'est un Cœur si doux, si suave, si condescendant, si amoureux des chétives créatures, pourvu qu'elles reconnaissent leurs misères, si gracieux envers les misérables, si bon envers les pénitents ! Eh ! qui n'aimerait ce Cœur royal, si paternellement maternel envers nous ? » Saint François de Sales, Lettre, 18/02/ 1618 |
Cœur de Jésus, brûlant d’amour, embrase-nous de ton Esprit. Que nos cœurs soient semblables au Tien, que nous brûlions de Charité ! |