NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION

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PAROISSE de BOUGIVAL


COMMENT VIVRE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH 1ère douleur et 1ère joie

Publié par Paroisse Bougival sur 31 Janvier 2021, 19:44pm

Catégories : #Enseignement, #VIE de L'EGLISE, #Dévotion à St Joseph

COMMENT VIVRE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH 1ère douleur et 1ère joie

D’après « Les douleurs et les joies de Saint Joseph » Père Roger PALLAIS

Les douleurs et les joies de st Joseph constituent une dévotion structurée autour des 7 moments importants de la vie sur terre de la Ste Famille que l’on peut utiliser tout au long des 7 dimanches qui précèdent la fête du 19/03. 
Pour chacun, on trouvera un passage de l'Évangile, un texte d'un auteur spirituel, une prière de conclusion. 
Pour l'exercice de cette pratique de dévotion, on considère chaque douleur et chaque joie, puis on récite le Notre Père, le Je vous salue Marie et le Gloria, après chaque douleur et chaque joie. 

PREMIÈRE DOULEUR ET PREMIÈRE JOIE

Voici comment naquit Jésus-Christ. Marie, sa mère, étant fiancée à Joseph, il se trouva, avant qu'ils aient habité ensemble, qu'elle avait conçu du Saint-Esprit. Joseph, son mari, qui était un homme juste, ne voulant pas la diffamer, résolut de la renvoyer secrètement. Alors qu'il y réfléchissait, voici qu'un ange du Seigneur lui apparut en songe, et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie ton épouse, car ce qui est né en elle vient du Saint-Esprit. Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; car il sauvera son peuple de ses péchés. » Or tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait dit par le Prophète : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils ; et on le nommera Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. Joseph, à son réveil, fit ce que l'ange du Seigneur lui avait commandé : il prit son épouse avec lui. Et, sans qu'il l'eût connue, elle enfanta un fils, auquel il donna le nom de Jésus. Mt 1,18-25 

Très chaste époux de Marie, glorieux saint Joseph ! Autant furent grandes la douleur et l'angoisse de ton cœur, lorsque tu as cru devoir te séparer de ton épouse sans tache, autant fut vive la joie que tu as éprouvée quand l'ange te révéla le mystère de l'Incarnation. 
Par cette douleur et cette joie, nous te supplions de daigner consoler nos âmes maintenant et à l'heure de notre mort, en nous obtenant la grâce de mener une vie sainte et de mourir comme toi, entre les bras de Jésus et de Marie.  Pater, Ave, Gloria. 
V/ Prie pour nous, saint Joseph. 
R/ Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ. 
Prière :
Ô Dieu, qui, dans ta Providence ineffable, as choisi le bienheureux Joseph pour époux de ta sainte Mère, fais que nous méritions d'avoir pour intercesseur dans le ciel celui que nous vénérons sur la terre comme notre protecteur. Nous t'en supplions, Seigneur, qui vis dans les siècles des siècles. Amen. 

Considérations de Saint Bernard (1090-1153)
 
Pourquoi voulut-il la renvoyer ? Écoutez ici encore, non mon sentiment, mais celui des Pères. La raison pour laquelle Joseph voulut renvoyer Marie est celle qu'invoquait Pierre lui-même pour écarter de soi le Seigneur « Retire-toi de moi, Seigneur, parce que je suis un pécheur », comme aussi le centurion pour l'éloigner de sa maison : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. » Ainsi en était-il de Joseph qui, se jugeant lui aussi indigne et pécheur, se disait à part soi : « Elle est si parfaite et si grande que je ne mérite pas qu'elle m'accorde plus longtemps le partage de son intimité ; sa dignité étonnante me dépasse et m'effraye. » Il s'apercevait, avec un religieux effroi, qu'elle portait le signe très net d'une divine présence et, comme il ne pouvait pénétrer le mystère, il voulait la renvoyer. La peur saisit Pierre devant la grandeur de la puissance, la peur saisit le centurion devant la majesté de la présence. Une frayeur bien naturelle s'empare de Joseph, comme de tout homme, devant le caractère inouï de ce miracle extraordinaire, devant la profondeur du mystère : et voilà pourquoi il voulut en secret la renvoyer. 
Peux-tu être surpris si Joseph se jugeait indigne de vivre en commun avec la Vierge quand on te dit que sainte Élisabeth elle-même ne put supporter sa présence qu'avec tremblement et respect ? Voici ses paroles : « Comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne chez moi ? » Et voilà pourquoi Joseph voulut la renvoyer. 
Quelqu'un peut penser différemment et soutenir que Joseph eut les soupçons ordinaires à tout homme, mais comme il était droit, il refusa évidemment d'habiter avec une personne suspecte ; toutefois comme il était bon, il s'abstint de l'exposer au déshonneur malgré ses soupçons, et voilà pourquoi il décida de l'éloigner secrètement. Ma réponse est brève : même dans ce cas, ce doute de Joseph était nécessaire puisqu'il nous a valu la certitude apportée par une réponse du Ciel. Voici exactement ce qui est écrit : 
« Or, tandis qu'il formait ce dessein (à savoir, le discret renvoi de Marie), un ange se montra à lui en songe et dit : Joseph, fils de David, n'aie pas peur de prendre chez toi Marie pour épouse, car ce qui en elle est né, vient de l'Esprit-Saint. » 
C'est pour ces raisons que Marie fut fiancée à Joseph, ou mieux, comme le note l'évangéliste à un « homme appelé Joseph ». Ille désigne par le nom d'homme, non parce qu'il était le mari, mais parce qu'il était homme de cœur ; ou mieux, puisqu'un autre évangéliste ne l'appelle pas simplement homme mais homme de Marie, on lui donne à bon droit le nom qu'impose l'idée qu'on se fait de lui. Joseph donc dut être appelé époux de Marie parce qu'il était nécessaire qu'on le prît pour tel. De même il eut l'honneur d'être dit père du Sauveur sans l'être de fait, au point qu'on le prenait pour tel comme en témoigne l'évangéliste lui-même : « Jésus, lors de ses débuts, avait environ trente ans, et il était, à ce qu'on croyait, fils de Joseph. » Il n'a donc été ni mari de la mère, ni père du fils, et pourtant un plan indubitable, - comme on vient de le voir - et nécessaire, lui imposa de porter pour un temps ce double titre de père et d'époux et de passer pour tel. (homélie Super Missus est)

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