NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION

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PAROISSE de BOUGIVAL


DÉVOTION A ST JOSEPH : 7ème DOULEUR ET 7ème JOIE

Publié par Paroisse Bougival sur 14 Mars 2021, 21:08pm

Catégories : #Dévotion à St Joseph

DÉVOTION A ST JOSEPH : 7ème DOULEUR ET 7ème JOIE

(Méditation au long des 7 dimanches qui précèdent la fête du 19/03)

Or ses parents allaient tous les ans à Jérusalem, à la fête de la Pâque. Quand il eut atteint sa douzième année, ils y montèrent, selon la coutume de cette fête ; et lorsqu'ils s'en retournèrent, les jours de la fête étant passés, l'enfant Jésus resta dans la ville, sans que ses parents le sachent. Pensant qu'il était avec la caravane, ils marchèrent tout un jour, puis ils le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances. Ne l'ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Et tous ceux qui l'entendaient étaient émerveillés de son intelligence et de ses réponses. En le voyant, ils furent étonnés ; et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Ton père et moi, nous te cherchions tout affligés. » Et il leur répondit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je sois aux affaires de mon Père ? ». Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Lc 2,41-50 
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Modèle de toute sainteté, glorieux saint Joseph, tu as perdu l'Enfant Jésus sans faute de ta part, tu l'as cherché pendant trois jours avec une grande douleur jusqu'au moment où tu as éprouvé la plus grande joie en le retrouvant dans le temple au milieu des docteurs de la Loi. 
Par cette douleur et cette joie, nous te supplions du fond du cœur, d'intercéder auprès de Dieu, pour qu'il ne nous arrive jamais de perdre Jésus par le péché mortel et que, si ce malheur extrême nous arrivait, nous le cherchions de nouveau avec douleur jusqu'à ce que nous le retrouvions favorable, surtout au moment de la mort, afin d'entrer au ciel pour jouir de lui et le bénir éternellement. Pater, Ave, Gloria. 

V/ Prie pour nous, saint Joseph.  R/ Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ. 

Prière : Ô Dieu, qui, dans ta Providence ineffable, as choisi le bienheureux Joseph pour époux de ta sainte Mère, fais que nous méritions d'avoir pour intercesseur dans le ciel celui que nous vénérons sur la terre comme notre protecteur. Nous t'en supplions, Seigneur, qui vis dans les siècles des siècles. Amen. 
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Considérations de Dom Guéranger
(1805-1875) Abbé bénédictin de Solesmes

 Le Fils de Dieu descendant sur la terre pour revêtir l 'humanité, il lui fallait une mère ; cette mère ne pouvait être que la plus pure des vierges, et la maternité divine ne devait altérer en rien son incomparable virginité. Jusqu'à ce que le fils de Marie fût reconnu pour le Fils de Dieu, l'honneur de sa Mère demandait un protecteur : un homme devait donc être appelé à l'ineffable gloire d'être l'époux de Marie. Cet heureux mortel, le plus chaste des hommes, fut Joseph. 
Le ciel le désigna comme seul digne d'un tel trésor, lorsque de la verge qu'il tenait dans le temple poussa tout à coup une fleur, comme pour donner un accomplissement sensible à l'oracle prophétique d’Isaïe : « Une branche sortira de la tige de Jessé, et une fleur s'élèvera de cette branche. » Les riches prétendants à la main de Marie furent écartés ; et Joseph scella avec la fille de David une alliance qui dépassait en amour et en pureté tout ce que les anges n’ont jamais connu dans le ciel. 
Ce ne fut pas la seule gloire de Joseph d'avoir été choisi pour protéger la Mère du Verbe incarné ; il fut aussi appelé à exercer une paternité adoptive sur le Fils de Dieu lui-même. Pendant que le nuage mystérieux couvrait encore le Saint des saints, les hommes appelaient Jésus fils de Joseph, fils du charpentier ; Marie, dans le temple, en présence des docteurs de la Loi, que le divin Enfant venait de surprendre par la sagesse de ses réponses et de ses questions, Marie adressait ainsi la parole à son fils: «Votre père et moi nous vous cherchions, remplis d'inquiétude» ; et l'Évangile ajoute que Jésus leur était soumis, qu'il était soumis à Joseph comme il l'était à Marie. 
Qui pourrait concevoir et raconter dignement les sentiments qui remplirent le cœur de cet homme que l'Évangile nous dépeint d'un seul mot, en l'appelant homme juste ? Une affection conjugale qui avait pour objet la plus sainte et la plus parfaite des créatures de Dieu ; l'avertissement céleste donné par l'ange qui révéla à cet heureux mortel que son épouse portait en elle le fruit du salut, et qui l'associa comme témoin unique sur la terre à l'œuvre divine de l'Incarnation; les joies de Bethléem lorsqu'il assista à la naissance de l'Enfant, honora la Vierge-Mère et entendit les concerts angéliques ; lorsqu'il vit arriver près du nouveau-né d'humbles et simples bergers, suivis bientôt des Mages opulents de l'Orient; les alarmes qui vinrent si promptement interrompre tant de bonheur, quand, au milieu de la nuit, il lui fallut fuir en Égypte avec l'Enfant et la Mère; les rigueurs de cet exil, la pauvreté, le dénuement auxquels furent en proie le Dieu caché dont il était le nourricier et l'épouse virginale dont il comprenait de plus en plus la dignité sublime ; le retour à Nazareth, la vie humble et laborieuse qu'il mena dans cette ville, où tant de fois ses yeux attendris contemplèrent le Créateur du monde partageant avec lui un travail grossier; enfin, les délices de cette existence sans égale, au sein de la pauvre maison qu'embellissait la présence de la Reine des anges, que sanctifiait la majesté du Fils éternel de Dieu; tous deux déférant à Joseph l'honneur de chef de cette famille qui réunissait autour de lui par les liens les plus chers le Verbe incréé, Sagesse du Père, et la Vierge, chef-d' œuvre incomparable de la puissance et de la sainteté de Dieu ? 
Non, jamais aucun homme, en ce monde, ne pourra pénétrer toutes les grandeurs de Joseph. Pour les comprendre, il faudrait embrasser toute l'étendue du mystère avec lequel sa mission ici-bas le mit en rapport, comme un nécessaire instrument. 
Une vie si pleine de merveilles ne pouvait se terminer que par une mort digne d'elle. Le moment arrivait où Jésus devait sortir de l'obscurité de Nazareth et se manifester au monde. Désormais ses œuvres allaient rendre témoignage de sa céleste origine : le ministère de Joseph était donc accompli. Il était temps qu'il sortît de ce monde pour aller attendre, dans le repos du sein d'Abraham, le jour où la porte des cieux serait ouverte aux justes. Près de son lit de mort veillait celui qui est le maître de la vie, et qui souvent avait appelé cet humble mortel du nom de père ; son dernier soupir fut reçu par la plus pure des vierges, qu'il avait eu le droit de nommer son épouse. Ce fut au milieu de leurs soins et de leurs caresses que Joseph s'endormit d'un sommeil de paix. Maintenant, l'époux de Marie, le père nourricier de Jésus règne au ciel avec une gloire inférieure sans doute à celle de Marie, mais décoré de prérogatives auxquelles n'est admis aucun des habitants de ce séjour de bonheur.
(Année liturgique. Le Carême, 1899)

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