NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION

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PAROISSE de BOUGIVAL


De la manière de se préparer à la mort 

Publié par Paroisse Bougival sur 12 Novembre 2023, 16:31pm

Catégories : #Enseignement

De la manière de se préparer à la mort 

 De la manière de se préparer à la mort 
Saint Alphonse de Liguori
(Docteur de l’Église)

« Souviens-toi de tes fins dernières et jamais tu ne pécheras » (Ecclésiastique 7, 40) 

 
Il faut mourir ; on ne meurt qu'une seule fois ; rien n'est important comme la mort, parce que du moment de la mort dépend notre bonheur ou notre malheur éternel : autant de vérités dont tout le monde convient. 

Tout le monde sait également que la mort sera bonne ou mauvaise, suivant qu'on mène une bonne ou une mauvaise vie. Comment se fait-il néanmoins que les chrétiens vivent pour la plupart comme si on ne devait jamais mourir ou que ce fût indiffèrent de bien ou de mal mourir ? On vit mal, parce qu'on ne pense pas à la mort. « Souviens-toi de tes fins dernières et jamais tu ne pécheras » (Ecclésiastique 7, 40).

Il faut bien se persuader que le temps de la mort n'est pas le temps favorable pour se mettre en mesure d'assurer la grande affaire du salut éternel. 
C'est par avance que les personnes prudentes prennent, dans les affaires de ce monde, toutes les dispositions nécessaires pour s'assurer tel avantage, tel poste, tel alliance ; et s'il s'agit de la santé du corps, elles recourent aussitôt aux remèdes prescrits. 
Que diriez-vous de celui qui, devant concourir pour une chaire de professeur, ne voudrait s'appliquer à l'étude avant l'ouverture du concours ? Ne serait-ce pas une folie à un général d'attendre, pour se pourvoir de vivres et d'armes, qu'on vint l’assiéger ? Ne serait-ce pas une folie à un pilote de ne vouloir se procurer des ancres et des câbles qu'au moment de la tempête ? 

Voilà de point en point ce que fait ce chrétien qui attend, pour régler les affaires de sa conscience, que la mort frappe à sa porte. " Quand tout à coup arrivera la mort comme une tempête, alors ils m'invoqueront et alors je ne les exaucerai pas et alors ils mangeront les fruits de leurs errements." (Prov 1, 27) 

Le temps de la mort est un temps de trouble et de confusion. Les pécheurs implorent alors le secours de Dieu ; mais c'est uniquement par la crainte de l'enfer, dont ils se voient si proches, et sans songer vraiment à se convertir ; aussi Dieu refuse-t-il de les exaucer. Au surplus, c'est justice qu'alors ils recueillent les résultats de leur mauvaise vie. « Ce que l'homme aura semé, il le recueillera » (Gal 6, 8). 
Hélas ! Il ne suffit pas alors de recevoir les sacrements ; il faut, en mourant, haïr le péché et aimer Dieu par-dessus toutes choses. 
Mais comment haïr ces plaisirs défendus qu'on a jusqu'alors tant aimés ? Et comment aimer par-dessus toutes choses ce même Dieu, auquel on n'a pas cessé de préférer les créatures ? 

Le Seigneur traita de vierges folles, celles qui ne voulaient préparer leurs lampes à l'approche de l'Époux (cf. Mt 25, 1-12).

Et de ce fait, tout le monde craint la mort subite, précisément parce qu'elle ne laisse pas à l'âme le temps de régler ses comptes. Tout le monde reconnaît que les saints furent de vrais sages, parce que, à l'arrivée de la mort, ils se trouvèrent tout prêts pour l'accueillir. Et nous, que faisons-nous ? Voulons-nous courir le risque de ne nous préparer à bien mourir qu'au moment où la mort sera déjà là ?  

Il faut faire maintenant ce qu'à la mort nous serons bien aises d'avoir fait. Oh ! Quelle peine cause alors le souvenir du temps perdu et surtout du temps mal employé ! Le temps, Dieu nous l'avait donné comme un moyen de salut ; mais c'est fini et il n'y en a plus de temps. Avec quelle épouvante on s'entendra dire : « Désormais vous ne pourrez plus administrer mon bien » (Lc 16, 2). Non, il n'est plus temps de faire pénitence, de fréquenter les sacrements, d'assister aux sermons, de visiter Jésus Christ au Tabernacle, de méditer et de prier. Ce qui est fait est fait. Il vous faudrait alors plus de présence d'esprit, et plus de tranquillité, pour faire une confession convenable, pour résoudre certaines difficultés fort importantes et mettre ainsi votre conscience au repos. « Mais il n'y aura plus de temps » (Ap 10, 6)

A l'œuvre donc, mon cher frère ! 
Puisqu'il est certain que vous devez mourir, jetez-vous aux pieds de Jésus crucifié, remerciez-le du temps que, dans sa bonté, il vous donne pour mettre ordre aux affaires de votre conscience et occupez-vous ensuite de voir quelles fautes vous avez commises par le passé, surtout dans votre jeunesse. Repassez dans votre esprit les commandements de Dieu ; examinez comment vous avez rempli vos devoirs ; rappelez-vous les principales circonstances de votre vie ; dressez la liste de vos péchés et faites ainsi une confession générale de toute votre vie, si vous ne l'avez pas encore faite. Oh ! Combien est utile une confession générale pour remettre un chrétien sur la route du salut ! Songez que vous faites vos comptes pour l'éternité, préparez-les donc avec autant de soin que si vous étiez au moment de les rendre à Jésus Christ lui-même. Arrachez de votre cœur toute affection déréglée, tout ressentiment, réparez tous les torts que vous avez faits au prochain dans sa fortune, sa réputation, et à son âme par vos mauvais exemples ; enfin, prenez la résolution de fuir tout ce qui peut faire perdre encore la grâce de Dieu. Tout   cela vous semble bien difficile maintenant ; mais pensez qu'au moment de la mort tout cela vous semblera impossible. 

Le plus important, c'est que vous vous décidiez à mettre en pratique les moyens de vous maintenir dans l'état de grâce. Ces moyens sont : l'assistance quotidienne à la sainte messe, la méditation des vérités éternelles, la réception des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie au moins tous les huit jours, chaque jour la visite au Saint Sacrement et à la sainte Vierge, ainsi que la lecture spirituelle, l'examen de conscience chaque soir, quelque dévotion spéciale envers la très sainte Vierge Marie, comme la fidélité à sa confrérie, outre le jeûne du samedi. Surtout prenez la résolution de recourir fréquemment à Jésus et à la bienheureuse Vierge, en invoquant sans cesse, et particulièrement dans les tentations, les noms sacrés de Jésus et de Marie. Voilà par quels moyens vous pourrez faire une bonne mort et assurer votre salut. 

Votre fidélité à ces pratiques vous sera un signe de prédestination. Et quant au passé, confiance dans le sang de Jésus Christ ; car s'il vous donne maintenant ces lumières, c'est parce qu'il veut vous sauver ; confiance aussi dans l'intercession de Marie puisqu'elle vous a obtenu ces lumières. Avec une vie ainsi réglée, et avec la confiance en Jésus et Marie, que de secours on obtient de Dieu et combien l'âme acquiert de forces ! Courage donc, mon cher lecteur. Dieu vous appelle ; donnez-vous entièrement à lui, et commencez à goûter les délices de cette paix dont, par votre faute, vous avez été privé jusqu'ici. 
Et quelle plus douce joie peut-on goûter que de se dire le soir avant de les livrer au sommeil : Si la mort vient cette nuit, j'espère qu'elle me trouvera dans la grâce de Dieu ! 
Quelle consolation de pourvoir, au milieu du fracas d'un orage ou dans un tremblement de terre, attendre tranquillement la mort et se dire : Comme Dieu voudra !  

Prière à ND. du Bien-Mourir   
Abbaye bénédictine de Fontgombault (36)    

Notre-Dame du Bien-Mourir, Mère de Jésus et notre Mère, c'est avec la simplicité des petits enfants que nous venons à vous pour vous confier nos derniers instants et notre mort. Avec Jésus vous avez assisté Saint Joseph, votre époux lors de son trépas.
Au pied de la Croix, vous avez reçu le dernier soupir de notre Sauveur, votre Divin Fils. 
Désormais, nous en avons l'assurance, vous êtes auprès de chacun de vos enfants, avec la sollicitude de votre cœur maternel, pour lui faire franchir le seuil de la mort et l'introduire dans l'éternité.

Mais pour que nous puissions affronter dans la paix cette ultime épreuve, si rude à notre nature, soyez aussi pour nous Notre-Dame du Bien-Vivre.

Aidez-nous, nous vous en supplions, à demeurer fidèles, jour après jour, aux engagements de notre baptême, aux enseignements de la Foi, à la pratique de la Charité. Pour y parvenir nous nous appuyons avec la certitude de l'espérance qui ne déçoit pas, sur votre intercession toute puissante. Notre-Dame du Bien-Mourir, recevez déjà notre action de grâces que nous vous rediront éternellement, et daignez continuer à "prier pour nous pauvres pêcheurs maintenant et à l'heure de notre mort". Amen.

Prière à saint Joseph pour une bonne mort   

Grand Saint Joseph,
qui êtes le modèle,
le patron et le consolateur des mourants,
je vous demande aujourd'hui votre protection 
pour le dernier instant de ma vie,
pour ce moment terrible
où je ne sais si j'aurai la force
de vous appeler à mon aide.
Faites, je vous en conjure,
que je meure de la mort des justes.
Mais afin que je puisse espérer
une si grande grâce,
obtenez-moi de vivre, comme vous,
en la présence de Jésus et de Marie
et de ne jamais blesser leurs regards
par la tache hideuse du péché.
Que je meure, dès ce moment,
à moi-même, à mes passions,
à mes désirs terrestres,
à tout ce qui n'est pas Dieu,
afin de vivre uniquement 
pour celui qui a donné sa vie pour moi.
Jésus, Marie, Joseph,
assistez-moi dans mes derniers moments,
soutenez-moi,
défendez-moi contre les assauts du démon
et accordez-moi d'expirer saintement. Ainsi soit-il.

Apparitions d'âmes du purgatoire à Saint Padre Pio  

"Fioretti de Padre Pio" de Pascal Cataneo    editeur médiaspaul 

1. Quatre capucins morts silencieux de la cheminée 

Saint Padre Pio fit ce récit aux "fratini" (jeunes garçons éduqués par les capucins), un soir de février 1922, à san Giovanni Rotondo : 
" Maintenant, écoutez ce qui m'est arrivé voici quelques jours : descendu un soir près du feu (le foyer de la communauté) pour m'y réchauffer, j'eus la surprise d'y trouver 4 religieux que je n'avais jamais vus, assis à côté de la cheminée, avec le capuchon baissé, et silencieux. Je leur adresse le salut habituel : " loué soit Jésus-Christ" ; aucun ne me répondent. Étonné, je les regarde attentivement pour savoir qui ils sont, mais je ne les reconnais pas. Je reste debout quelques minutes, tout en les observant, et ils me paraissent souffrir. Je les salue de nouveau sans obtenir de réponse. J'allai alors demander si des confrères de passages étaient là. 
Le père supérieur me répondit : "Padre Pio, qui monterait jusqu'ici par ce mauvais temps ? " 
- Père gardien, en bas, auprès de notre feu, il y a quatre capucins assis sur les bancs, avec leurs capuchons baissés, et qui se chauffent. Je les ai salués, mais ils n'ont pas répondu. Je les ai regardés attentivement et n'en ai reconnu aucun. Je ne sais pas qui ils sont."       
- "Le père gardien s'écria : " serait-il possible que des frères de passage soient arrivés sans que je le sache ? allons voir ! ".    - "Mais auprès du feu nous ne trouvâmes personne. Je compris alors qu'il devait s'agir de 4 religieux défunts qui subissaient leur purgatoire en ce lieu où ils avaient offensé le Seigneur. Je suis alors resté toute la nuit en prières devant le Saint-Sacrement pour leur délivrance." 

2. Apparition d'un novice dans le chœur de l'église

Padre Pio priait un soir dans le chœur quand il fut intrigué par un remue-ménage autour de l'autel.  Croyant que quelqu'un était entré dans l'église avec de mauvaises intentions, il demanda : "Qui est-là ?" Pas de réponse. Le père se remit en prières, supposant que c'était le vent, mais le bruit se fit à nouveau entendre. 
Padre Pio s'approcha alors de la grille du chœur, regarda le maitre-autel et aperçut la silhouette d'un jeune novice en train de faire du nettoyage. Il lui dit : "Que fais-tu là-bas ? - Je suis en train de nettoyer. - Mais comment peux-tu faire cela dans l'obscurité ?" Et le novice répondit : "Je suis un novice capucin qui fait ici son purgatoire. J'ai besoin de secours." Puis il disparut. Le lendemain, Padre Pio vint à son aide en célébrant la messe pour lui. 

 

Révélation à Maria Simma sur les âmes du Purgatoire
"Derniers témoignages de Maria Simma" In Rassemblement à Son Image, éditions. 

Quand vous voyez les Pauvres âmes (du purgatoire), à quoi ressemblent-elles ? 

Elles viennent exactement comme elles étaient ici sur terre, et je peux le confirmer parce que beaucoup sont venues que j’avais bien connues moi-même. Oui, avec les mêmes habits, leurs vêtements de travail. 
C’est parce que notre travail ici-bas est ce qui est le plus important. Elle vient toujours dans leurs vêtements de travail, jamais en robe de chambre ou en habits du dimanche. C’est notre tâche quotidienne qui est notre mission.

Seigneur Jésus-Christ, 
avant de ressusciter, 

Tu as reposé trois jours en terre, 
et depuis ce jour-là, 
la tombe des hommes est devenue, 
pour les croyants, 
signe d’espérance en la Résurrection. 
Nous Te prions, 
Toi qui es la Résurrection et la Vie : 
donne aux morts de reposer en paix dans ce tombeau jusqu’au jour où Tu les réveilleras,
pour qu’ils voient, de leurs yeux, 
dans la clarté de Ta face, 
la lumière sans déclin. 
Toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
(Prière du rituel pour les funérailles)

 

LE PURGATOIRE, C’EST QUOI ?

Réponse prise sur le site du sanctuaire de Montligeon (61) lieu dédié à la prière pour les défunts.

Le purgatoire est un temps de purification après la mort.
“Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel.”
Catéchisme de l’Église catholique, n°1030.

Si les péchés sont pardonnés par le Seigneur dans le sacrement de la confession, il reste cependant en nous des séquelles de ce péché, des addictions et des faiblesses. 
Au Ciel, il ne peut y avoir une once d’égoïsme ou d’orgueil. 
Le temps du purgatoire est donc un temps de convalescence qui nous permet d’être purifiés de ces séquelles pour entrer dans la Gloire de Dieu. 
Comme le disait le saint Curé d’Ars : « Le purgatoire, c’est l’infirmerie du Bon Dieu ».  

 

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