NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION

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PAROISSE de BOUGIVAL


Savoureux et gratuits,  les fruits du Saint-Esprit

Publié par Paroisse Bougival sur 30 Mai 2022, 19:36pm

Catégories : #VIE de L'EGLISE, #Enseignement

Savoureux et gratuits,  les fruits du Saint-Esprit

(Article Publié sur le site du diocèse de Bayonne)

Les fruits de l’Esprit Saint sont les différentes facettes d’un seul et même don :
l’amour de Dieu.

I/ Les fruits de l’Esprit en relation avec Dieu
II/ Les fruits de l’Esprit en relation avec le prochain
III/ Les fruits de l’Esprit en relation avec le corps

L’amour que l’Esprit Saint répand en nos âmes (CEC 733) est un peu comme une poupée russe : il est charité, et la charité contient la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la douceur, la mansuétude, la fidélité, la modestie, la continence, la chasteté. Tout ce qu’on appelle « fruits de l’Esprit », en oubliant que, quand saint Paul les énumère, il emploie un curieux singulier : « LE fruit de l’Esprit est amour, joie, paix, etc. » (Galates 5, 22-23). Il s’agit en effet des différentes facettes d’un seul et même don.
La Tradition chrétienne en dénombre 12. Ce chiffre est le symbole de la fécondité de la vie de l’Esprit. Le Saint-Esprit est source de vie éternelle : dès maintenant, grâce à lui, nous pouvons expérimenter un peu ce que sera notre vie au Ciel.
Notre personne entière est habitée par la troisième personne de la Trinité : saint Paul dit que nous sommes « sanctuaires de l’Esprit Saint »
(1 Corinthiens 3, 16). On peut ainsi classer les manifestations de son fruit en 3 catégories : celles qui concernent l’âme dans sa relation avec Dieu, celles qui la concernent dans sa relation avec autrui, et celles qui la concernent dans sa relation avec son propre corps.

I/ Les fruits de l’Esprit en relation avec Dieu

• L’amour (ou charité)
La charité ? Ce n’est pas simplement donner une pièce à un pauvre : c’est aimer comme Dieu aime.  La charité nous pousse à faire de celui qui est lointain notre prochain, à aimer les pauvres et les enfants comme le Christ, en y reconnaissant en eux son visage. Et « last but not least » : à aimer nos ennemis. La charité est le plus grand des dons, celui qui contient tous les autres, celui sans qui la plus grande des vertus n’est que « cuivre qui résonne » comme le dit st Paul (1 Corinthiens 13). Au Ciel, la foi disparaîtra, l’espérance aussi. La charité – nos actes d’amour, petits et grands, notre capacité à aimer – elle, ne passera jamais.

• La joie et la paix
Comment comprendre la paix – et même la joie – de certains malades ? D’une Chiara

Luce par exemple, pourtant en phase terminale d’un cancer des os ? Même le cardinal Saldarini, archevêque de Turin, en est interpellé : « Comment fais-tu pour garder cette paix ? », lui demande-t-il. « Je cherche à aimer Jésus », répond-elle [18 ans d’une vie lumineuse, p. 120].
La joie et la paix qui viennent du Saint-Esprit peuvent s’éprouver même dans les plus grandes difficultés. Ce ne sont pas une joie superficielle et une paix consensus, mais une paix et une joie profondes et surnaturelles, qui naissent de l’assurance que nous possédons le seul vrai bien, le Christ, qu’il nous aime et qu’il est agissant en nous – même si nous ne sentons pas son action. La joie de Dieu, c’est quand Dieu prend plus de place dans ton âme que tout le côté humain et désespérant. Claire de Castelbajac [Vivre Dieu dans la joie, p. 116]

• La patience
Appelée autrefois « longanimité », elle est la patience à supporter l’épreuve, la douleur morale (et physique). Celle qu’a pu éprouver par exemple saint François d’Assise à la fin de sa vie, lorsqu’il vit une partie de ses Frères s’éloigner de la règle qu’il avait écrite. Tout comme Dieu prend patience envers nous, nous donne le temps de nous convertir (40 ans pour les Hébreux dans le désert ! Exode 15, 22-18), nous sommes invités à la patience envers les autres et dans les différentes circonstances de la vie.
Cette patience n’est pas synonyme de masochisme mais d’espérance, l’assurance que Dieu « sait ce qu’il fait », qu’il nous récompensera à notre juste valeur le jour venu. Elle nous donne de la constance dans nos bonnes actions. L’amour supporte tout. 1 Corinthiens 13, 7

II/ Les fruits de l’Esprit en relation avec le prochain

• L’amabilité et la bonté
Être aimable, être bon : vertus périmées aujourd’hui ?  Pour beaucoup, être bon rime avec pigeon :  ne te laisse pas faire, mord le premier ! 
On confond souvent la bonté avec une niaise gentillesse. Or l’Esprit, en nous y poussant, nous invite à être comme Dieu. À être transporté et transformé par le désir de faire du bien, de pardonner, d’être plaisant y compris avec la mamie du 6e étage qui aimerait un petit bout de causette, ou le conjoint qui rentre une nouvelle fois énervé de son travail…
Rien qu’aujourd’hui, je ferai une bonne action et n’en parlerai à personne. Rien qu’aujourd’hui, je n’aurai pas peur d’apprécier ce qui est beau, et de croire en la bonté. St Jean XXIII

• La douceur et la mansuétude 

Jeanne Jugan, fondatrice des Petites sœurs des pauvres, allait quêter argent et nourriture auprès des bons bourgeois de Saint-Servan. Au cours d’une tournée, elle sonne chez un vieil homme riche qui lui remet une bonne somme. Elle y retourne le lendemain : cette fois, il se fâche. Elle sourit : « Mon bon monsieur, mes pauvres avaient faim hier, ils ont encore faim aujourd’hui, et demain, ils auront encore faim… » Il donna à nouveau et promit de continuer. Une autre fois, un homme, irrité, la gifle ; elle répond : « Merci ; cela, c’est pour moi. Maintenant, donnez-moi pour mes pauvres, s’il vous plaît ! » La douceur va à bout de toutes les résistances. Avec la mansuétude, cette indulgence qui porte à pardonner (au lieu de punir ou de se venger), vous avez là les deux ingrédients chocs de la conduite des âmes. Que vous soyez fondateur d’ordre ou mère de famille (ou les deux comme sainte Jeanne de Chantal !).

• La fidélité
La fidélité nous porte à remplir nos engagements. Celui qui est fidèle fait ce qu’il a promis de faire. Il tient parole, on peut lui faire confiance : on a foi en lui, comme lui a foi en Dieu. Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de chose, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton Seigneur. Matthieu 25, 21

III/ Les fruits de l’Esprit en relation avec le corps

• La modestie
La modestie, ce n’est pas devenir tout rouge quand on nous adresse un compliment. Le modeste est humble, certes : il se reconnaît tout petit devant son Dieu. Ainsi, saint Pie X, demandant qu’on ne l’ovationne plus dans la basilique Saint-Pierre, disait : « On n’applaudit pas un domestique dans la maison de son patron ».
La modestie est encore une pureté, une honnêteté intérieure, « et ça se voit à l’extérieur ». Le chrétien modeste est cet être de lumière qui rayonne même s’il n’ouvre pas la bouche, et dont la simple présence habitée de Dieu incite les autres à la pureté et à la sainteté. « Je crois que les gens de l’Institut se rendent compte que je ne suis pas comme eux, alors ils évitent de parler devant moi de choses moches », écrit Claire de Castelbajac à ses parents, le 12 février 1973 [Vivre Dieu dans la joie, p. 90.].

• La continence et la chasteté
C’est-à-dire : la maîtrise de soi et l’intégration réussie de sa sexualité et de son affectivité. Que l’on soit célibataire consacré ou non, ou bien mariés. Aïe, aïe, aïe, on va encore accuser les chrétiens d’être contre la sexualité ! Alors que c’est exactement le contraire : celle-ci est tellement belle, tellement signifiante d’un don de soi total, que le chrétien ne veut pas l’abîmer par un comportement qui dissocierait amour et sexe. Par exemple en voyant dans son partenaire le moyen d’assouvir une pulsion ou un besoin passager d’aimer.

Comment cultiver ces fruits ?

Pour récolter ces fruits, il faut accueillir celui qui en est l’initiateur. Et comment l’accueillir ? En se livrant à lui. Gratuitement. Ce n’est pas un traité commercial de type : « Je te donne tant, et toi, tant ! » « Si une personne se livre sincèrement à l’Esprit sans rechercher de manière intéressée quelques gratifications, elle les obtiendra tout de même, mais “par surcroît” (Lc 12, 31) [Père Joël Guibert, Renaître d’en haut – Une vie renouvelée par l’Esprit Saint, p. 331] ». Plus on se donne à l’Esprit Saint, plus il se donne à nous, plus il prend de place en nous, plus alors nous serons charitables, joyeux, en paix, etc. 

Prière au Saint-Esprit
(du Cardinal Verdier)

Ô Esprit Saint
Amour du Père et du Fils
Inspirez-moi toujours

Ce que je dois penser,
Ce que je dois dire,
Comment je dois le dire,
Ce que dois écrire,
Comment je dois agir,
Ce que je dois faire
Pour procurer votre gloire
Le bien des âmes
Et ma propre sanctification
Ô Jésus toute ma confiance
Est en vous.

Prière au Saint-Esprit
                      
(de Saint Augustin)

Respire en moi, Saint-Esprit,
afin que je pense ce qui est saint.
Agis en moi, Saint-Esprit,
A
fin que je fasse ce qui est saint.
Attire-moi, Saint-Esprit,
afin que j’aime ce qui est saint.
Affermis-moi, Saint-Esprit,
afin que je garde ce qui est saint.
Garde-moi, Saint-Esprit,
afin que je ne perde jamais
ce qui est saint.

 

Prière pour demander les 12 fruits du St-Esprit inspirée par l’épître de Saint Paul aux Galates (V, 22-23)

Ô Esprit-Saint, Amour éternel du Père et du Fils, daignez m’accorder

- le fruit de Charité, qui m’unisse à Vous par l’amour ;

- le fruit de Joie, qui me remplisse d’une sainte consolation ;

- le fruit de Paix, qui produise en moi la tranquillité de l’âme ;

- le fruit de Patience, qui me fasse supporter humblement tout ce qui peut contrarier mes goûts particuliers ;

- le fruit de Bénignité, qui me porte à soulager les nécessités de mon prochain ;

- le fruit de Bonté, qui me rende bienfaisant envers tous ;

- le fruit de Longanimité, qui empêche que je me rebute d’aucun délai ;

- le fruit de Douceur, qui calme en moi tout mouvement de colère, arrête tout murmure, réprime toute susceptibilité dans mes rapports avec le prochain ;

- le fruit de Foi, qui m’engage à croire, avec une ferme assurance, la sainte Parole de Dieu ;

- le fruit de Modestie, qui règle mon extérieur ;

- les fruits de Continence et de Chasteté, qui conservent mon corps dans la sainteté qui convient à votre temple, en sorte qu’après avoir, avec votre assistance, gardé mon cœur pur sur la terre, je mérite en Jésus-Christ, selon les paroles de l’Évangile, de voir à jamais mon Dieu dans le séjour de la gloire. Ainsi soit-il!

Prière au Saint-Esprit (de St Josémaria)

Viens, Esprit Saint !

Éclaire mon intelligence,

pour que je connaisse tes commandements.
Raffermis mon cœur

contre les embûches de l’ennemi.

Enflamme ma volonté…
J’ai entendu ta voix et je ne veux pas me durcir et résister, en me disant : après… demain.
Nunc cœpi ! Dès maintenant ! Au cas où il n’y aurait pas de lendemain pour moi.
Ô, Esprit de vérité et de sagesse, Esprit d’intelligence et de conseil, Esprit de joie et de paix !

Je veux ce que tu veux, je veux parce que tu veux, je veux comme tu veux, je veux quand tu veux.

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